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Contes guérissants

Blanc Bois Washed
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"Peut-on voyager à travers le temps ? Réécrire son passé pour transformer son présent ? Est-ce vraiment le passé ou une ouverture vers des mondes parallèles, vers d’autres dimensions ? A-t-on accès aux archétypes et à l’inconscient collectif, aux Anales Akashiques ?

 

Ci-dessous vous découvrirez quelques uns des récits publiés dans mon livre des histoires transformatrices que je canalise lors de mes soins en lien avec le monde de fées, de lutins, de déesses, de scènes d’un temps ancien.

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Ces scénarios empreints d’une certaine magie feront peut-être résonnance avec votre propre parcours et permettront de réveiller votre guérisseur intérieur."

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Livre en vente sur demande

au prix de CHF 20.--

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Arbre Chemin Doublé

Les chemins

Contexte : Kim souhaite prendre confiance en son parcours professionnel.

Kim avance péniblement sur ce sentier ombragé. Les ronces lui barrent la route, s’accrochent à ses habits, griffent ses jambes, ses bras et ses mains. Avec patience elles les coupent les unes après les autres avec le petit sécateur vert qu’elle a emporté avec elle, s’arrêtant de temps en temps pour retirer une des épines qui s’est enfoncée sous sa peau, puis continuant sa progression dans cet enchevêtrement de broussailles.

 

Surgissant de nulle part, un petit gnome se présente devant elle, l’arrêtant dans sa marche. Il lui propose alors de le suivre vers d’autres chemins possibles que Kim n’avait pas vu. Il lui montre l’entrée d’un petit tunnel sur le côté bien caché dans les muriers. En s’approchant elle perçoit un toboggan s’enfonçant dans la terre. Un peu inquiète, elle hésite à suivre le lutin dans cet espace plutôt étroit. La prenant par la main, il la rassure en lui demandant de lui faire confiance dans l’exploration d’une voie inconnue et différente.

 

S’agrippant aux rebords en bois, elle se laisse glisser en riant, un peu grisée par la vitesse qui fait virevolter ses longs cheveux. Elle reprend ses esprits en atterrissant un peu brusquement sur un épais tapis de mousse. Autour d’elle s’étend un monde très fleuri dont elle s’imprègne des senteurs de muguet, de rose, de jasmin et de lavande. En levant les yeux elle voit un être de grande taille qui l’observe, amusé. Il lui fait signe de monter sur son dos en la soulevant de ses grandes mains caleuses. 

 

Bien accrochée aux lanières entourant le manteau du géant ils parcourent alors des paysages enchanteurs, explorant des montagnes, des cascades, des forêts aux feuillages multicolores, jusqu’à la déposer au pied d’une chute d’eau bordant un lac turquoise où de petites fées jouent en riant. Kim prend alors le temps de s’y baigner accompagnée par les êtres féériques.

Après quelques heures le colosse revient la chercher pour la ramener vers un petit escalier de pierres longeant le toboggan et lui permettre de remonter jusqu’au sentier où le gnome l’attend en sifflotant, assis sur un petit rocher.

 

Le lutin lui indique alors une autre porte bien dissimulée sous la végétation dense. En l’ouvrant Kim se retrouve dans un paysage différent face à un escargot géant qui approche doucement d’elle ses yeux noirs à l’extrémité de ses longs tentacules. Après un temps d’observation mutuel, Kim est invitée à s’installer sur son dos grâce à la petite échelle de corde accrochée à sa coquille.  

 

En cheminant lentement à travers les sous-bois, Kim réalise que cela lui permet d’observer certaines choses qu’elle n’aurait pas vu dans un rythme plus soutenu. Elle regarde avec attention les oiseaux nicher sur les hautes branches et les petits becs s’ouvrant frénétiquement en piaillant dans l’attente de nourriture. Elle s’émerveille des abeilles butinant de fleurs en fleurs, alourdies par les petites pelotes jaunes sous leur abdomen pleines de pollen. Au passage, elle tend la main et cueille les fraises de bois odorantes dont elle se délecte en les portant à ses lèvres. Il semble à Kim que le temps est à l’arrêt dans cet espace de tranquillité et c’est presque avec regret qu’elle se retrouve à nouveau face à la porte initiale derrière laquelle le lutin, étendu sur la mousse, l’attend en somnolant.

 

Il lui montre un autre passage dans lequel Kim s’engouffre avec impatience et curiosité.

Après quelques mètres à avancer dans une galerie baignée par de petits rayons de soleil perçant la roche par endroit, elle sent l’air se rafraichir et un vent froid caresser sa peau. Elle sert les pans de son manteau autour d’elle avant de déboucher dans un paysage enneigé à perte de vue. Devant elle un imposant ours polaire est assis tranquillement sur ses deux pattes. A son tour il l’installe à l’arrière bien au chaud dans son épaisse fourrure et se déplace rapidement à travers ce décor blanc et glacé. Kim voit se dessiner au loin de petites coupoles blanches dont s’échappe de la fumée. En s’approchant des igloos elle est accueillie joyeusement par les habitants trop heureux de croiser une étrangère. Ils échangent longuement par signes en riant autour d’une boisson chaude et odorante que Kim avale en se réchauffant par petites gorgées. L’ours montre alors des signes d’impatience, il est temps pour elle de refaire la parcours inverse jusqu’à la forêt où le gnome lui donne dans un grand sourire un bouquet de fleurs sauvages.

 

Il lui explique que maintenant grâce à son expérience, elle à la possibilité de trouver d’autres voies. En prenant du recul Kim perçoit que les ronces n’englobent pas tout le sentier et elle découvre d’autres chemins de traverse beaucoup plus facile d’accès. De nouvelles opportunités d’exploration dont elle se réjouit déjà d’en percer les mystères.    

 

En d'autre temps et d'autre lieu…

 

Tard dans la nuit Kim assise à la petite table en bois de la cuisine, à la lumière de la bougie, trace des silhouettes et des graphiques sur un bout de papier gras.

 

Elle craint que sa mère ne se réveille et la surprenne à dessiner, avant de la sermonner, de froisser ses images et les jeter au feu. Elle s’empresse de souffler sur la flamme vacillante avant d’aller se coucher en cachant son précieux trésor sous son matelas.

 

Par manque de moyens financier, chaque jour sa famille lui impose pour quelques sous de laver le linge des personnes aisées du village. Elle plonge ses mains rougies par le froid dans l’eau glacée du bassin extérieur, frottant et lavant à grandes eaux des heures durant en rêvant aux grands peintres de l’époque. Elle parvient à glisser quelques pièces dans son tablier en faisant de menus travaux de repassages supplémentaires à l’insu de ses proches, qu’elle cache dans une boîte en fer blanc sous une latte du plancher.

 

Un soir en soulevant les planches elle constate qu’elle a accumulé assez de croquis et de piécettes pour quitter sa condition de vie. Aux premières lueurs du jour, elle ferme doucement la porte avant de traverser le village menant à la petite gare longeant les voies.

 

Quelques années plus tard, Kim expose dans une galerie de la capitale, des œuvres avant-gardistes qui ont conquis le public. Chaque soir, elle a gardé ce rituel de souffler sur la flamme de la bougie sur la table de nuit à côté de son lit avant de s’endormir le cœur rempli de reconnaissance d’avoir pu percer dans ce domaine, explorer, avancer et faire le métier qui la passionne.

Feu

Le porteur de feu

Contexte : Didier souffre de dépression suite à une rupture.

Comme chaque fin d’après-midi Didier sort prendre l’air en espérant chasser sa tristesse et trouver un peu de réconfort dans sa promenade en solitaire. En arrivant en bordure de forêt, il s’arrête en entendant des bruits de sabots arriver dans sa direction. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il voit apparaître un centaure à travers les branchages qui se dirige au grand galop vers lui.

 

S’apprêtant à fuir en grandes enjambées, il n’arrive pas à bouger comme tétanisé. L’homme cheval s’arrête tranquillement à sa hauteur et l’invite à monter sur son dos. Hésitant, s’accrochant à son encolure, il finit par grimper à califourchon. En repartant cette fois au trot, ils chevauchent à travers les arbres et arrivent près d’une clairière abritant la maison des déesses au bord d’un lac turquoise. Gardant une certaine distance, cachés dans les fourrés, ils observent les activités de ces êtres féminin féériques.

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Le centaure se remet alors en mouvement et ils s’enfoncent plus profondément dans les bois sombres. Plissant les yeux dans la pénombre où filtrent quelques rayons de lumière, Didier perçoit au loin une silhouette près d’un amas rocheux. En se rapprochant il découvre avec étonnement Merlin appuyé sur son bâton, avec sa longue barbe blanche, le regard perçant, qui les attend devant sa grotte, paré de son costume aux couleurs du firmament.

 

L’homme cheval dépose Didier au sol, s’éloigne à vive allure et disparait à travers le feuillage.

 

L’enchanteur invite Didier à le suivre dans son antre. Le feu crépite dans la cheminée diffusant une agréable chaleur. Ils s’installent devant l’âtre, sur des chaises en bois massif recouvertes de peaux de moutons. Buvant un nectar enivrant dans une coupe en terre cuite, Didier abandonne toute résistance et ouvre son cœur à Merlin qui passe de longues heures à échanger et répondre à son questionnement par rapport aux femmes, en lien avec ses blessures sentimentales.   

 

Un soir de pleine lune, Merlin dépose sur le napperon blanc d’une petite table ronde au pied torsadé, une magnifique boule de cristal translucide montée sur son socle doré.

 

Il invite Didier à se pencher sur la sphère où des ombres, des couleurs et des formes commencent à se dessiner et laisse apparaitrent la clairière des déesses.

 

Durant de longues heures Didier observe et découvre l’essence de ce monde féminin qui lui semble si inaccessible avec leurs rituels, leurs rythmes, leurs goûts, leurs occupations. Il découvre leurs activités, leurs façons de se comporter, de cuisiner, de se retrouver le soir autour d'un feu pour parler, pour raconter, pour échanger.

 

Le centaure refait son apparition et emmène Didier pour quelques heures, se rapprochant à faible distance de la clairière, tout en restant à couvert, invisible aux yeux des femmes. Un temps pour regarder d’un peu plus près le monde dans lequel elles évoluent.

 

En fin d’après-midi, l’homme cheval dépose Didier aux abords de la clairière avant de s’éloigner. Les déesses l’apercevant, traversent le champ fleuri pour venir à sa rencontre. Le prenant par la main, elles l’accompagnent en direction du bûcher préparé pour éclairer et réchauffer les hôtes de la soirée à venir.

 

Un peu mal à l’aise, il prend à deux mains la tasse de thé odorante encore fumante, offerte avec bienveillance et la porte à ses lèvres dans un geste rapide pour cacher sa timidité. A la tombée du jour, les rires commencent à résonner à travers les arbres, les femmes se mettent à parler, à chanter. Tendant une torche enflammée enduite de résine à Didier, elles lui demandent d’ouvrir la cérémonie en prenant le rôle du gardien du feu. Avec beaucoup d’émotions, il s’approche du foyer et touche de son flambeau les brindilles qui s’embrasent rapidement. De grandes flammes orangées s’élèvent, la fumée emplit l’espace central.

 

Dans le ciel les premières étoiles scintillent, Didier écoute les chants portés par la sacralité de l’instant. Il perçoit des mouvements au loin, d’autres hommes s’approchent, se déplaçant à la lueur de la lune pour former une chorégraphie parfaite. Les corps s’animent dans la danse néo-zélandaise d’une grande puissance masculine, le Haka. Les déesses observent ces rites, admiratives. A la fin du spectacle, les Maoris disparaissent aussi rapidement qu’ils étaient venus, se fondant dans la végétation.

 

Dans l’obscurité Didier ravive et maintient avec soin le brasier tout en riant et échangeant maintenant avec les femmes.

 

Au lever du jour, il reconnait au loin le bruit des sabots qui foulent le sol. Le Centaure apparait à travers la brume matinale pour raccompagner Didier, qui pour une nuit, a pu percer les secrets féminins. Il rentre chez lui heureux d’avoir levé le voile sur ce mystère, leur façon de vivre, leur intimité tout en sachant qu’il connait maintenant le chemin vers la clairière pour rallumer la flamme. Il est le porteur de feu.

Sans oublier les autres histoires  : Les rayons de lumière, L'étalon noir, La famille, Les bijoux, Les papillons bleus, Le petit frère, Bulle de savon, Le tapis volant, Le Don Juan, Le jeune homme, Les monstres, La Lady, Oiseaux de mauvaise augure, Le jardin de fleurs, Dans la peau d'un homme, Le lion, L'attelle, Le cocon d'ailes, Le quartz rose, Le joueur de flûte, Le sac à dos, Arc et flèches, La pyramide, Tempête de neige, Les poissons..

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